ITW – Festival Les Hivernales : Christian Ben Aïm pour Brûlent nos cœurs insoumis

20 février 2017 /// Les interviews
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La compagnie CFB451 (Christian et François Ben Aïm) créera, dans le cadre du festival Les Hivernales, le mardi 21 février 2017, le très attendu Brûlent nos cœurs insoumis. Interview de Christian Ben Aïm entre deux répétitions.

Avant de nous entretenir de Brûlent nos cœurs insoumis, votre compagnie fêtera ses 20 ans cette année. Est-ce qu’il y aura des événements particuliers pour fêter cet anniversaire ?
Christian Ben Aïm : Cela fait 20 ans qu’avec François (ndlr, son frère), nous menons un travail de collaboration. Il est le témoignage d’une démarche importante et d’un travail d’équipe. Cet anniversaire nous permet de questionner à nouveau notre manière de faire et de répondre à comment nous souhaitons poursuivre, en conservant les bonnes choses et en en trouvant d’autres. Nous ferons des événements plus spécifiques la saison prochaine par rapport à cet anniversaire.

Brûlent nos cœurs insoumis est le fruit d’un travail avec l’auteur Guillaume Poix, pour l’écriture dramaturgique, et Ibrahim Maalouf, pour la musique. Comment se sont déroulées ces collaborations ?
C. B. A. : Il y a deux ans, nous avons rencontré Ibrahim Maalouf. Nous lui avons parlé de cette envie de collaboration autour de ce projet en lui développant les thématiques. Il a écrit pour le quatuor à cordes Voce et dernièrement, il a écrit sa partition pour trompette.
Ca fait à peu près un an que l’on travaille avec Guillaume Poix sur la réflexion d’une écriture dramaturgique, sur le fil narratif de la pièce. Il y a eu beaucoup d’allers-retours entre lui et nous. Ce travail a donné naissance à de nombreux textes qui ne seront pas dans la pièce, mais qui ont servi à son élaboration. Cette pièce a une double thématique, celle de la fraternité et de l’insoumis.

Est-ce que Fabien Almakiewicz et Félix Héaulme, les deux interprètes, ont été associés à l’écriture chorégraphique ?
C. B. A. : Dans le travail que nous menons avec François, tout le monde crée, participe. Nous sommes vraiment dans un travail de collaboration avec l’équipe artistique. Le travail que nous avons fait avec Guillaume Poix nous a permis d’avoir une structure et un échantillon de situations déjà précis, dans lequel l’interprète vient trouver la justesse du propos à l’intérieur de son cadre. Cela a permis de nourrir la situation et de proposer parfois des choses nouvelles.

Comment définiriez-vous votre danse ?
C. B. A. : Ça dépend des pièces, des moments. Brûlent nos cœurs insoumis est une pièce assez brute de par son engagement et sa rugosité. Cette rugosité existe dans tout notre travail lorsque nous la mélangeons à la douceur et à la tendresse. Nous sommes souvent sur un rapport au quotidien, à l’imaginaire qui peut aller jusqu’au fantastique. Nous aimons les contrastes et faisons vivre aux corps ces situations ambivalentes. En l’occurrence, notre dernière pièce a été travaillé comme un film. Nous lui avons donné une dimension cinématographique, renforcé par la musique d’Ibrahim Maalouf.

Est-ce que l’envie de présenter cette proposition avec la musique jouée en live se fera ?
C. B. A. : Les deux versions du spectacle existent, l’une avec la bande sonore et l’autre avec les musiciens au plateau.

Avant de vous laisser repartir en répétition, si l’on définit l’ensemble de vos pièces chorégraphiques comme des œuvres politiques, êtes-vous d’accord avec cela ?
C. B. A. : Ce n’est vraiment le politique que nous abordons, mais plus la question du rapport à l’humain, de comment l’être humain vit avec les autres, comment il s’intègre dans un ensemble. C’est plus la relation entre les êtres, qui sous-tend souvent nos créations, que la relation politique dans sa globalité. Le politique pour nous sera concentré sur le vivre-ensemble de la relation entre les individus.

Laurent Bourbousson

Photo : ©Marcus Møller Bitsch

Création de Brûlent nos cœurs insoumis, le 21 février, à La Garance – Scène Nationale de Cavaillon, dans le cadre du Festival Les Hivernales.
Chorégraphie | Christian Ben Aïm et François Ben Aïm
Interprétation | Fabien Almakiewicz, Christian Ben Aïm, François Ben Aïm et Félix Héaulme
Création musicale | Ibrahim Maalouf – composition originale pour trompette, quartet à cordes et un percussionniste
Dramaturgie | Guillaume Poix
Scénographie | Camille Duchemin
Création lumières | Laurent Patissier
Assistanat chorégraphique | Jessica Fouché
Régie générale | Luc Béril

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