Interview : Fabrice Perret pour F.A.S.T., l’école de théâtre avignonnaise

29 septembre 2016 /// Les interviews
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L’heure de la rentrée a sonné pour Stéphanie Montluçon et Fabrice Perret. Ils ouvrent leur école de théâtre, prénommée F.A.S.T., sur Avignon. Interview.

Fabrice Perret

Fabrice Perret

Rien ne prédestinait Fabrice Perret à devenir comédien. Directeur financier pour des agences de communication, c’est à la suite d’un accident de scooter qu’il se pose la question de ce qu’il souhaite vraiment faire. Durant les 5 mois de repos forcé à ressasser la question, la réponse est évidente : celui qui suit des cours de la méthode Actor’s Studio et d’enseignement de Constantin Stanislavski, à la Méthode Acting (Paris), n’a qu’une envie, celle de devenir comédien.
Et tout s’enchaîne.
Après 3 ans de formation, il devient assistant coach puis enseignant. Il quitte Paris et vient s’installer à Avignon. Il donne, jusqu’à l’année dernière, des cours au Paris, repaire de la comédie sur Avignon. L’envie de créer une école de théâtre avec son associée Stéphanie Montluçon est actée. Ce sera F.A.S.T.

Que signifie F.A.S.T. ?
Fabrice Perret : Formation Actor’s Studio et Théâtre. C’est une pratique de Constantin Stanislavski que j’ai suivi.

Pourquoi créer une école de théâtre sur Avignon ?
F.P. : Sur Avignon, il n’y a pas d’école qui forme selon ces méthodes américaines et russes. Je trouvais bienvenue l’idée d’ouvrir une école à Avignon. En plus, avec mon associée, nous sommes producteurs pour la société Aime Productions. Ne dites pas à ma femme que je suis marseillais est notre pièce phare, dans laquelle je joue. On va créer Vive la colocation au Château de Fargues, au Pontet, où nous sommes en résidence. Il y a aussi l’idée d’avoir un vivier de comédiens, avec cette école, pour nos créations.

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Quels cours allez-vous donner dans cette école ?
F.P. : Nous allons donner des cours pour adultes, adolescents et enfants. Les adultes sont répartis en trois catégories : les pros qui ont une pratique du théâtre, avec l’idée de monter une pièce de théâtre pour la fin de l’année. Et si cela fonctionne bien, nous la produirons. Il y aura les adultes intermédiaires, qui seront ceux qui me suivent des cours précédents, et enfin les adultes débutants. Ensuite, les cours adolescents pour les 13-17/18 ans et les cours pour enfants pour les 8-12 ans. Le groupe devra compter au minimum 10 élèves. Et on pourra s’inscrire tout au long de l’année.

Quels sont les registres que vous allez travailler en cours ?
F.P. : C’est vrai qu’au Paris, la demande du directeur était de travailler uniquement sur des sketchs. Même si j’aime bien cela, j’aime bien travailler des scènes que ce soit de la comédie, du dramatique, du classique, du moderne… C’est un bon apprentissage de travailler le registre dramatique.
Mon travail se fera toujours avec le groupe, avec cet objectif essentiel : celui de leur donner du plaisir d’être sur scène. La méthode Stanislavski est une méthode de jeu où on apprend de manière ludique, tout en s’amusant et c’est cela que j’ai envie de leur transmettre.

Le ping-pong :

Les pièces que vous produisez, avec votre société de production, sont des comédies. Est-ce difficile de faire rire pour un comédien ?
F.P. : Oui. Ça demande une précision sans faille. Tout doit être bien calé de façon à ce que ça fasse rire. Cela arrive que lorsque les répliques ne sont pas données au bon moment, tout tombe a plat.

Quelles sont les qualités pour être comédien ?
F.P. : Il faut de l’écoute, beaucoup, ne pas avoir peur de se remettre en question, indispensable, et être un travailleur sans relâche.

Quel genre de spectacle allez-vous voir ?
F.P. : Des pièces avec beaucoup de comédiens, mais j’aime tout voir.

Est-ce que Fabrice Perret a encore le trac lorsqu’il monte sur scène ?
F.P. : Non… si les 5 secondes avant de rentrer sur scène.

Est-ce que vous écrivez ?
F.P. : Non, je sais faire beaucoup de choses, mais cela je le laisse à ce qu’ils savent le faire.

Des figures inspiratrices pour votre travail ?
F.P. : Non, je ne suis pas fan de qui que ce soit. Sinon, ce qui m’inspire, ce sont les acteurs américains, dans leur ensemble, d’où la méthode. Je trouve qu’ils se mettent plus en danger que les acteurs français, par exemple, Charlize Theron dans Monster… Le problème avec les acteurs français est qu’ils sont à l’écran ceux qu’ils sont dans la vie. La nouvelle génération un petit peu moins… Il existe vraiment cette mise en danger de la part des acteurs américains pour interpréter des rôles. C’est ce que j’aime et c’est ce que l’on pourra faire à l’école, avec tout un travail sur l’émotion.

Pour tout savoir sur l’école F.A.S.T. ici

Laurent Bourbousson

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