ITW – Festival Les Hivernales : Ayelen Parolin pour La Esclava

24 février 2017 /// Les interviews
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Ayelen Parolin fait partie des chorégraphes de la danse contemporaine qui ont le vent en poupe. Après Hérétiques, il y a deux ans, la voici de retour avec La Esclava. Interview.

En février 2016, Le Soir (ndlr quotidien belge) titrait : Ayelen Parolin, nouvelle reine de la danse contemporaine. Comment avez-vous réagi face à ce titre ?
Ayelen Parolin :
Ah ! La journaliste a titré ceci car j‘avais mis un costume de reine.

Mais est-ce que vous n’avez pas l’impression que l’on vous porte une attention particulière ?
A. P. :
Je pense que l’attention se porte sur l’ensemble des artistes de ma génération et pas uniquement sur moi.

Vous avez une actualité chargée dans les semaines à venir. Il y a votre création au KunstenFestivaldesArts, Autoctonos, qui sera repris à Montpellier Danse 2017, en juin prochain. ?
A. P. :
Cette pièce clôt un triptyque, commencé avec Hérétiques et poursuivi avec Nativos, une création avec quatre danseurs coréens. Ces trois pièces tournent autour de la même thématique, avec des angles de vues différents de par les expériences que j’ai eu et surtout par la politique du monde qui influence mon travail. Les deux premières pièces sont des pièces pour hommes et la dernière pour femmes, mais toujours avec la même pianiste

Vous avez également été invité par le Ballet National de Marseille pour travailler avec les danseurs sur une proposition pour le programme Seven.
A. P. :
Nous avons commencé à travailler en janvier. C’est une pièce courte, d’une durée de 7 minutes.

Comment travaillez-vous avec ces différents corps ?
A. P. :
Pour moi, ça a été une grande surprise. Normalement, je travaille avec des gens que je connais bien. La seule fois où j’ai eu une expérience différente, c’était avec Nativos. Pour le Ballet de Marseille, je me suis retrouvé avec des danseurs à la technique incroyable et une intelligence de corps terrible. Ils amènent leurs pensées et leurs idées, et ont l’habitude de travailler avec d’autres chorégraphes. Ces danseurs sont sont rapides dans leur travail et dans la justesse de interprétations. Cette expérience est positive.

Vous êtes programmé avec La Esclava dans le cadre du festival Les Hivernales. On retrouve Lisi Estaràs qui avait déjà interprété votre solo 25.06.76. La pièce traite-t-elle du fait d’être l’esclave de soi-même ?
A. P. :
Oui, c’était l’idée au départ. Lisi Estaràs, qui a 45 ans, a été interprète chez Alain Platel. Elle a une carrière très importante. Nous avons travaillé sur l’ambiguïté des choses positives qui peuvent se révéler négatives. Nous pouvons être l’esclave de notre propre histoire, de ce que l’on porte malgré nous.

Comment avez-vous écrit de La esclava ?
A. P. :
Cette création est le résultat d’une co-écriture avec Lisi, qui avait repris mon rôle pour le solo 25.06.76. J’ai trouvé cet exercice très difficile car même si nous avions les mêmes intentions et idées de fond, nos façons de travailler et de composer sont très différentes. Il était compliqué de trouver une équilibre dans le studio.

La Esclava est-elle une sorte de compromis entre Lisi et vous ?
A. P. :
Non. Je n’aime pas le mot compromis. Il y a Lisi qui est interprète et chorégraphe et moi, chorégraphe. Nous nous sommes posé la question de savoir si La Esclava ne serait pas un duo, mais nous avons finalement opté pour un solo.

Vous préférez être dehors ou sur le plateau ?
A. P. :
Pour les performances, je préfère être sur le plateau, et pour les créations, uniquement chorégraphe car je contrôle plus le résultat final. Dernièrement, je commence à avoir le plaisir d’interpréter. C’est une espèce d’excitation créatrice.

Laurent Bourbousson

Photo : ©Thibault Grégoire

La esclava, samedi 25 février à 18h00 au Théâtre des Doms, dansla cadre du Festival Les Hivernales. Renseignements : 04 90 89 41 70
Concept et chorégraphie | Ayelen Parolin et Lisi Estaràs
Interprétation | Lisi Estaràs
Dramaturgie | Sara Vanderieck et Olivier Hespel
Musique | Bartold Uyttersprot
Création lumière | Carlo Bourguignon
Costumes | Dorine Demuynck
Objet scénographique | Nicolas Vladyslav

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