Festival Les Hivernales, une programmation Girl Power

23 décembre 2018 /// Les retours
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Le lundi 17 décembre, au CDCN Les Hivernales, Isabelle Martin-Bridot a présenté, entourée de son équipe, le programme de la 41e édition du festival qui se tiendra du 30 janvier au 16 février. Tour d’horizon.

« Cette édition est l’œuvre d’une aventure collective » sont les premiers mots prononcés par Isabelle Martin-Bridot, directrice du CDCN, en guise de présentation de cette édition. Il faut souligner que la programmation se partage en deux temps, le premier étant destiné aux enfants avec HiverÔmomes et le second, avec l’inébranlable festival Les Hivernales depuis quarante-et-une éditions, et c’est tant mieux.

Côté HiverÔmomes – du 30 janvier au 6 février

Le CDCN Les hivernales poursuit et développe son engagement en direction du jeune public, et la programmation des HiverÔmomes atteste de cette volonté.

La causerie de Mélissa Von Vépy, L’aérien, le monde de Miwa par Simonne Rizzo, et les figures de super-héros de Balkis Moutashar (De tête en cape) font la part belle aux écritures chorégraphiques en ce début de festival. On attend beaucoup de la nouvelle création de Balkhis Moutashar et de Simonne Rizzo, toutes deux chorégraphes de la région.
Le très beau Grrrrr de Sylvie Balestra sera à vivre en famille au Théâtre Golovine avec un atelier danse qui suivra la représentation. Les  plus petits ne seront pas en reste avec Le Bal des Bébés (o-3 ans) du Théâtre de la Guimbarde et de la Cie Balabik.
Le BNM sera présent avec Tetris, spectacle que l’on nous a annoncé déjà complet.

Côté Hivernales – du 4 au 16 février

L’équipe du CDCN a concocté une programmation qui fait la part belle aux femmes. Avec son édito intitulé Cultivons notre féminin, Isabelle Martin-Bridot en appelle à sortir du modèle patriarcal et machiste, et de laisser le féminin s’exprimer pour une société plus solidaire, plus juste, plus apaisée et peut-être plus créatrice.
Dans les programmations de festivals de danse, il est rare de voir une programmation rassembler autant de chorégraphes féminines, et il est bon de les voir tenir le haut de l’affiche et de faire éclat de leur engagement dans leur lutte quotidienne. Ce que l’on peut écrire sur les festivals de danse s’applique forcèment à tous les autres festivals où les créatrices sont peu, ou voir pas du tout, programmées.

On parie que Lia Rodrigues (Furia), Ligia Lewis (Minor matter), Mercedes Dassy (I-clit), Tatiana Julien (Soulèvement), Nach (Cellule) et Oona Doherty (Hope hunt & The ascension into Lazarus) ébranleront le public d’Avignon avec leurs propositions et on à hâte de voir cela. Manon Avram, chorégraphe de la région, mettra en corps les paroles de réfugiées rencontrées lors d’ateliers avec Quand on se retrouve entre nos chacun reprend sa place, ce qui ne manquera pas, certainement, de surprendre.

On se réjouit de croiser à nouveau le chemin de Mélanie Perrier avec Quand j’ai vu mon ombre vaciller, qui nous avait offert une douce proposition avec Care durant le Off17 à la Parenthèse, de croiser tout court, celui de Paul/a Pi pour son sole Ecce (H)omo, de découvrir Courtney May Roberston, danseuse chez Jan Martens (Rule of three),  la création 2018, coproduite par les CDCN, We were the future de Meytal Blanaru et enfin le duo Vania Vaneau & Anna Massoni avec Ornement.

Si les femmes donnent la tonalité de cette édition, les hommes seront présents. Les artistes associés au CDCN, Naïf production, interrogeront l’absence de la femme avec Des gens qui dansent (petite histoire des quantités négligeables), Mickaël Phelipeau convoquera au plateau les Footballeuses pour parler de la place de la femme dans le monde hyper masculinisé du sport, et José Montalvo traversera la figure mythique de Carmen qui se transformera en pluriel pour l’occasion.

Le Collectif ÈS, présent avec deux propositions, vous fera danser avec son Bal participatif durant la soirée de la St Valentin.

Le programme de cette riche édition se partagera entre le Cinéma Utopia, où sera projeté en avant-première, le lundi 4 février, le film de David Mabouch Maguy Marin, l’urgence d’agir en présence de la chorégraphe, la Collection Lambert, pour Un nid de crevette proposé par l’ESAA, la BNF pour l’exposition Parcours documentaire : Les femmes chorégraphes à Avignon, la Maison Jean Villar pour découvrir l’installation Le nuage sonore de Mélanie Perrier.

Et le Festival Les Hivernales ne serait le Festival Les Hivernales si on ne faisait pas état des nombreux stages proposés avec les chorégraphes invitées telles que Lia Rodriguez, Oona Doherty, Nach, pour ne citer qu’elles.
Quinze jours d’une folle danse à mener, avec une programmation qui prend de la hauteur. Qui s’en plaindrait ?

Laurent Bourbousson
Crédit photo : Philippe Savoir, Footballeuses de Mickaël Phelippeau

Festival Les Hivernales, du 30 janvier au 16 février 2019.
Renseignements et programmation complète sur le site Les Hivernales.

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