Interview : Bonaventure Gacon, de Par le Boudu à Cornelius

23 mars 2018 /// Les interviews
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Bonaventure Gacon est un des artistes majeurs du cirque contemporain.
Il sillonne les scènes européennes avec son solo Par le Boudu depuis 2002, qui est devenu une pièce de répertoire. L’occasion de croiser cet artiste singulier est encore trop rare dans la scène contemporaine.
Loin de toute mode, Bonaventure Gacon poursuit son chemin et explore les paysages multiples de la figure du clown. Cheminant depuis quelques années entre un cirque singulier celui du Cirque Désaccordé, du Cirque Plume, ou de sa propre compagnie le cirque Trottola et  la compagnie L’Entreprise, de François Cervantes et Catherine Germain avec qui il fit ses premiers pas, il a en a tiré un univers, et se situe dans cet endroit particulier entre burlesque et personnage de tragédie.
Ainsi, rien d’étonnant à ce qu’il finisse par arriver jusqu’à une expérience de comédien de cinéma.
En juillet dernier, lors de son passage au Festival Les nuits de l’Enclave, à Valréas, avec Par le Boudu, cet artiste pas si bourru que ça nous avait longuement parlé de tous ses projets et ce qui l’anime.

En ce printemps Bonaventure Gacon a, en effet, une double actualité.

C’est pour cette raison que nous bousculons l’ordre de cet entretien afin de commencer par l’immédiate, son actualité cinématographique.
Ne soyez donc pas surpris de cet au revoir de début d’interview, Bonaventure n’étant pas homme à partir après la première question… Mais plutôt enclin à refaire une interview de trois quart d’heure quand la première d’une même durée n’a pas fonctionné à cause d’un micro défectueux. Passionné et tendrement humain jusqu’au bout. Merci l’Artiste!
Bonaventure Gacon va faire ses premiers pas au cinéma avec Cornelius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec (Sortie en salle le 2 mai 2018) qui fera l’ouverture du Festival Cinéma d’Alès – Itinérances 2018, le  vendredi 23 mars. A cette occasion le festival, toujours friand d’artistes insolites au regard particulier, propose un Focus sur Yann Le Quellec. Rencontre avec le réalisateur, le samedi 24 mars à 11 h au Cratère suivie d’une projection de ses deux moyens métrages Le Quépa sur la Vilni ! et Je sens le beat qui monte en moi.

Part 1 : Bonaventure Gacon au cinéma.

Il fallait un réalisateur aussi singulier que Yann Le Quellec pour décider le circassien Gacon à rejoindre le grand écran. L’univers cinématographique de Le Quellec (Je sens le beat qui monte en moi (2012), Le Quepa sur la Vilni ! (2013)) mélangeant BD et chorégraphie, place le corps comme premier langage. Une similitude d’approche qui a convaincu Bonaventure.
Une rencontre qui s’est placée sous le sceau de la première fois. Premier long métrage pour Yann Le Quellec. Première expérience au cinéma dans un premier rôle pour Bonaventure.

« Ce film n’est pas que burlesque. Il y a des points communs avec Par le Boudu, comme une double lecture … Pour moi le théâtre ou le cirque, le cinéma doit causer aux gens dans une situation singulière. Du coup cela révèle quelque chose: que tout le monde est singulier … J’essaye d’avoir une intelligence du cœur avant tout…« 

Cornelius, le meunier hurlant de Yann Le Quellec Avec Anaïs DemoustierGustave Kervern Denis Lavant… fera l’ouverture du Festival Cinéma d’Alès – Itinérances 2018, le vendredi 23 mars.
Une avant-première est prévue le lendemain au Vigan, lieu de tournage du film, le dimanche 25 à Die, en présence de Bonaventure et du réalisateur. Sortie en salle le 2 mai 2018. Bande-annonce ci-dessous :

Part 2 : Cervantes et Campana

Avec son cirque Trottaola et Titoune, Bonaventure est dans les starting- bloc avec son nouveau spectacle Campana.
Accompagnés de deux musiciens, Thomas Barriére et Bastien Pelenc ils exploreront… et bien nous ne savons pas …
Seule indication: « Une grosse cloche monumentale sera au milieu du chapiteau circulaire, Titoune va se remettra au trapèze, Thomas Barriére et Bastien Pelenc qui ont aussi la connerie du clown … »
Les premières se feront à Lille au Prato, qui a toujours suivi son travail.
Du 6 au 15 avril, à la Gare St Sauveur de Lille, Campana créera l’événement, avant de passer par Chalon, le Festival d’Aurillac et une pause régionale le 10 , 11, 13 et 14 juillet. Au Festival d’Alba la Romaine. Des rumeurs autour de sa participation à la prochaine Biennale internationale du Cirque  circulent, que nous aimerions confirmées…
Les dates de la tournée : ici

« François Cervantes comme Pommerat sont des gens qui ont une écriture du cœur. Qui arrivent à  concilier l’intelligence par la tête et le cœur. Je trouve que le théâtre c’est ça sa vocation. »

Part 3: L’intemporel « Par le Boudu »

Comme une identité parallèle le Boudu fait partie intégrante de la vie de Bonaventure Gacon, au delà d’être une composition de personnage. Comment l’artiste perçoit-il ce succès reconduit année après année et aborde-t-il son évolution autant que les imprévus qui peuvent survenir lors des représentations ?

Part 4: le clown

La figure du clown entre imaginaire collectif et singularité commentée par Bonaventure Gacon.
Et notre propre rapport au rire mis en étude.

Part 5: un clown au Festival d Avignon

Un rêve que l’on voudrait partager…

Marie Anezin
Photo : Frédéric Louradour

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