ITW : Soldièse, un groupe à découvrir et à suivre

4 janvier 2017 /// Les interviews
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Dr.Mik et BALTIMORES sont les deux entités du groupe Soldièse. Ce groupe fait une invitation au public, celle de mordre la vie à pleine dent sur des rythmes funky-rock. Il souffle comme un vent de liberté dans leur carrière qu’ils ont entrepris. Tout comme en interview. Les réponses fusent, s’entrechoquent et permettent un échange des plus animés.

DR MIK (au premier plan) et BALTIMORES sur scène

Tout a commencé par la réception d’un mail, avec un lien pour découvrir le clip de leur titre TYGO. Trois semaines après, le groupe mettait en ligne sur leur chaîne You Tube, leur nouveau titre Keep Us Alive. Soldièse, groupe marseillais, réveille les sonorités funk, hip-hop et groovy pour un rock métissé. Rencontre avant leur montée sur scène pour leur concert donné au Rouge Gorge, dans le cadre de la soirée InterAsso d’Avignon.

Comment s’est formé le groupe Soldièse ?
Dr.Mik : Tout a commencé avec le groupe de rock Senoï que j’avais monté avec le frère de BALTIMORES, il y a une bonne dizaines d’années. Ce groupe était, au départ, une histoire de potes entre deux musiciens, l’un batteur et l’autre bassiste, c’est-à-dire moi. Un jour, on a demandé à BALTIMORES de poser sa voix sur nos morceaux et ça a marché. Mais le groupe s’est arrêté suite au décès du frère de BALTIMORES. Nous avons mis quelque mois avant de nous retrouver. Et, après le chagrin vient le temps du plaisir.

Tu as suivi des cours de chant, BALTIMORES ?
BALTIMORES : Non, pas du tout. J’ai beaucoup travaillé seul, en imitant mes idoles. Je suis vraiment un autodidacte au contraire de Dr.Mik.

Le chant ne t’a jamais séduit Dr.Mik ?
Dr.Mik : Je fais les chœurs dans le groupe, mais je n’ai jamais développé une approche de plaisir pour le chant. Je préfère jouer de la basse. Je sais jouer d’autres instruments mais la basse me procure des sensations plus particulières.

Si tu es à la basse, BALTIMORES est donc au chant.
BALTIMORES : Pas que. Sur scène, je joue aussi de la guitare, car j’ai envie de m’accompagner de cet instrument. J’ai appris à jouer de la guitare en sous-sol, sans rien connaître du solfége, des noms des accords. J’ai mémorisé des choses. Ce qui m’importe, c’est que ça sonne juste et je me moque de savoir si c’est un fa, un do… Par contre, ça peut être handicapant pour dialoguer avec des musiciens, mais jusqu’à présent, cela ne m’a posé aucun problème.

BALTIMORES (au premier plan) sur scène

BALTIMORES parlait de reggae toute à l’heure. Quelles sont vos influences musicales ?
BALTIMORES : J’ai toujours eu le reggae dans ma peau. J’ai beaucoup plus chanté du reggae sous ma douche que du rock. Ça fait depuis peu que je développe cette musique, avec mon autre projet.
Dr.Mik : J’adore l’électro des Chemicals Brothers. Quand c’est bien fait ça t’amène très loin.
BALTIMORES : On se retrouve dans les musiques qui groovent : la funk, la soul, un petit peu le rock des Red Hot Chili Peppers, mi-funky, mi-hip hop, on adore ça.

Comment définiriez-vous votre musique ?
BALTIMORES : Notre premier album Overcome a été un peu improvisé. On ne savait pas vraiment ce que l’on voulait faire. On a pris 14 chansons que l’on aimait, on les a enregistré sans trop se poser de question. Notre EP Born ever free a une sonorité plus funky qu’à nos débuts. Aujourd’hui, on se retrouve sur un mélange de musique groovy. Notre univers commence à être cohérent avec les différents singles que l’on sort. Dans notre idéal, on ne voudrait pas mettre de mot sur notre musique.

Aujourd’hui, vous sortez un morceau et un clip par mois. Pourquoi ?
BALTIMORES : On est pratiquement obligé, nous artistes, de se plier à la société, qui est de l’ordre du zapping, en apportant quelque chose de nouveau : sortir des contenus régulièrement, à la fois pour être visible et pour exister.

Quand on est un nouveau groupe et que l’on veut percer, car on ne fait pas cela que pour s’amuser…
Dr.Mik : Je te coupe tout de suite parce que si, on fait ça pour s’amuser. Dans le passé, nous avons pu être motivés par le fait de percer mais aujourd’hui, c’est prendre un réel plaisir et le transmettre qui nous tient à cœur. Si sur cette route du plaisir, il y a le succès, tant mieux.
BALTIMORES : Oui, le plaisir d’être sur scène est une sensation unique que tous les musiciens recherchent. Les vibrations, que l’on prend lorsque l’on est sur scène, sont quelque chose d’unique. Il faut le vivre pour le comprendre.

Sébastien, votre nouveau batteur, partagera la scène avec vous ce soir. C’est une première, car jusqu’à présent vous étiez uniquement tous les deux. Comment cela se passe-t-il ?
Sébastien : Je les ai connu au temps de Senoï car je m’occupais des salles de répétition dans lesquelles ils venaient. Lorsque Dr.Mik a su que je revenais vivre dans le sud, à Salon où j’ai créé mon école de batterie, il m’a demandé si je voulais les rejoindre. J’ai demandé à écouter les morceaux de musique avant de m’engager. J’ai bien aimé le chant et les compositions. Lors des deux premières répétitions, j’avais du mal à savoir où me mettre car ils étaient habitués aux machines. Je ne voulais pas non plus faire des breaks partout, donner des coups de cymbales.Tout en gardant à l’esprit ce que eux veulent, je mets ma patte.

Est-ce que la composition des morceaux s’en retrouve modifiée ?
Dr.Mik : L’humain a une palette d’expressions qui est énorme. Nous ressentions ce manque d’émotions avec les machines. Avec l’arrivée de Sébastien, notre musique est 10 fois plus vivante.

Vous sortez donc un titre par mois ; ce soir, vous allez vous produire devant un parterre d’étudiants. Est-ce que vous connaissez votre public ? Et comment fait-on pour fidéliser son public ?
BALTIMORES : On est au début de l’aventure. On ne connaît pas encore notre public. On ne sait pas si notre musique plaît au grand public ou pas, à quelle tranche d’âge… On ne touche pas, non plus, un échantillon représentatif de la population. Notre style de musique n’est pas tendance, mais il peut être à priori écouter par tous. Dans tous les cas, il faut être constant dans l’effort et tenir sur le long terme. C’est une longue courbe qui se déroule avec un élément déclencheur qui peut te faire monter très haut. Tu te retrouves à gérer cela car tu as développé tous les aspects de ton développement artistique afin de satisfaire ton public sur le long terme.

Et quelle est la suite pour Soldièse ?
BALTIMORES : Faire des belles dates et prendre un maximum de plaisir, et laisser une trace de tout cela car tout est éphémère et que ça peut s’arrêter du jour au lendemain.
Dr.Mik : Mais nous sommes déterminés à faire continuer cela le plus longtemps possible.

Et on le leur souhaite, car pour avoir vu leur énergie communicative sur scène, ils méritent une route couronnée de succès.

Ci-dessous leur titre KUA [Keep Us Alive] :

Soldièse sur scène : le 27 janvier 2017 à Montmorillon ou chez soi, avec le concept des Concerts chez toi, et ça c’est plutôt chouette.

Le site de Soldièse ici
La chaîne youtube

Laurent Bourbousson

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