Vu #OFF16 : Batman aux commandes : no alternative for teen agers?
Clément Bertani prête son corps vocalisé aux mots de David Léon dans la très belle mise en scène d’Hélène Soulié. Retour.
Noir salle. Une ombre descend vers le plateau,… lumière, demi-corps immergé, face à dos et visage en miroir regard.
Là commence une heure de voyage à rebours dans la tête de Matthieu, « enfant/adolescent », perdu en désamour humain, juste « raccroché », via le vidéo jeu Batman, en 3D, au « fil » d’une vie, si peu « Technicolor ».
Clément Bertani prête son corps vocalisé aux mots de David Léon dans la très belle mise en scène d’Hélène Soulié. Il n’a pas à rougir d’être le deuxième Matthieu (Thomas Blanchard a créé le rôle), il lui donne une autre coloration, un autre ton ; il l’ouvre à d’autres espaces. Sa « froideur » féline et ses inflexions de voix nous font glisser, sans partage, vers les contrées d’une vie «grillée». Il ne se fait pas «image», il se fait Peau des errances/enfances inondées en baignoires coulées trop ; il est écho des Mots échoués en ports Marinades Bouclées, il suinte les parades en nocturne larguées et les espoirs en jours noyés.
Celle qui ne voulait pas être la maman et celui, père océan, qui ne savait pas où toucher terre, l’ont perdu. Enfant sans voies ni berges pour dire ; un peu juste en corps, largué, à «faire sa salope» pour essayer vivre.
Au mitan de ces mondes sans bras ouverts, Batman s’impose Maître écran ; clairs de nuits pour lendemains Héroïques, là, juste comme de ceux qui disent pouvoir lever les ombres des temps vécus/perdus en danger.
Beaux/Belles de nuit ou Belles/Beaux de jours, où sont les heures et les vivants… ? , c’est «blotti dans les cendres» que Matthieu peut arriver en paroles…, pourtant, il est déjà… si tard…, «Fatigue»,… Et, pourtant Là son Récit commence !
Laissez vous «saisir», à coup de Mots, dans les eaux où flotte Matthieu… ; …juste…pour ne pas oublier,… que l’enfance ne s’est pas pendue à un fil «téléphone».
Un Batman dans sa tête…, et dans la n/vôtre ?
On sort de ce spectacle Riches de nos « possibles vers de l’autre » ; si toutefois Batman métamorphosé en Tina ne nous a pas déjà «b/Bouffé».
A vous de voir.
Bernard Gaurier
Un Batman dans ta tête, jusqu’au 30 juillet, à 19h00, au théâtre Arthéphile… et, nul doute, en tournée