Au Théâtre d’Arles, du jaune, des confettis et des spectacles
Entre une entrée toute en fumée et une pluie de confettis, Dominique Bluzet a donné le ton de la saison 24/25 du Théâtre d’Arles. Entre grands et petits noms, une présentation de saison en 1 heure chrono.
Place au spectacle !
S’il fallait donner un nom à cette présentation de saison, il serait celui-ci. Dominique Bluzet, le nouveau directeur du Théâtre d’Arles, a fait le show. Avec une entrée digne d’une rock star au plateau sur le titre de Jimmy Fontana Il Mondo, cet homme de théâtre que l’on ne présente plus est un amoureux transi du spectacle vivant. Sa puissance de frappe est certaine (il est à la tête Des Théâtres à Marseille et Aix-en-Provence) et son goût pour l’éclectisme permet ainsi d’attirer un public plus large dans ses théâtres.
Celui qui se définit comme un bâtard du sud en terres arlésiennes, a un lien particulier avec cette ville. Simon Casas, les arènes, Marie Sara, la féria sont les souvenirs qu’il égrène devant une assemblée tout ouïe. Dominique Bluzet sait faire, il sait parler, sait faire rire et sait programmer, ce qui est le plus important.
Des spectacles pour tous les goûts
Du grand, voir du très grand spectacle fait donc son entrée dans la programmation du Théâtre d’Arles – Deux scènes municipales. Au menu, le public assistera à une ouverture de saison XL avec Josef Nadj et Full Moon (ci-contre ©Laurent Philippe) au Théâtre antique, ce vendredi 27 septembre, et pourra, à deux reprises, partir en autobus pour assiter aux représentations de la comédie musicale La mélodie du bonheur au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence (18 janvier), ou bien à celles de 20 000 lieues sous les mers au Théâtre La Criée à Marseille (15 mars).
La programmation, placée sous le signe du plan Etat « Mieux produire, mieux diffuser », va permettre de rapprocher le Théâtre d’Arles du Théâtre Jeu de Paume (Aix-en-Provence) ou de celui des Bernardines (Marseille) afin de mieux diffuser les compagnies régionales et internationales sur le territoire. À ce titre, on notera La compagnie du jour au lendemain – Agnès Régolo avec L’oiseau vert (6 février) ou encore la compagnie Les Estivants avec C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule (4 mars) ou bien Léonard Berthet-Rivière (Bruxelles) pour Le mystère du Gant (30 novembre). Le public pourra ainsi picorer parmi les 27 spectacles qui fait également place aux personnalités connues telles que Camille Cottin (18 décembre), Fabrice Luchini (28 décembre) ou encore Jean-François Zygel (3 mai).
Notre sélection
Parmi la programmation, ne ratez pas le spectacle d’ouverture de saison Full moon, la session rattrapage de Phèdre de François Gremaud (ci-contre ©Cloan Nguyen) (16 octobre), la découverte de No Reality Now de Vincent Dupont et Charles Ayats (6 novembre), le spectacle de danse irrésistible d’Ayelen Parolin, Simple (14 novembre), celui du chorégraphe Youness Aboulakoul Ayta (3 décembre), le sociologue David Walh avec ses Histoires de fouilles (28 février), le musicien Bachar Mar-Khalifé pour un concert sublime (19 mars), Lune Jaune de la compagnie Il Va Sans Dire – Olivier Barrère (24 avril) ou encore Fantasie Minor du chorégraphe Marco da Silva Ferreira (15 mai).
Avec l’arrivée de Dominique Bluzet à sa direction, le Théâtre d’Arles – Deux scènes municipales débute sa mue. Son public aussi. La balle est dans votre camp.
Laurent Bourbousson
Toute la programmation du Théâtre d’Arles ICI.