GIRL, GIRL, GIRL, le festival de la nouvelle scène féminine au Théâtre de l’Oulle
Reportage, concerts et DJ’s Sets pour traiter du sujet de la place de la femme dans l’univers musical, c’est le pari du nouveau festival de La Factory qui voit le jour du 6 au 8 avril. Rencontre avec Laurent Rochut, directeur, et Alice Dubois, responsable de la communication.
Du 6 au 8 avril prochain, le public va découvrir la programmation de GIRL, GIRL, GIRL, le premier festival de la nouvelle scène féminine au Théâtre de l’Oulle. Quel est le point de départ de la création de ce festival ?
Laurent Rochut : Nous voulons créer des temps forts dans l’année qui vont refléter notre ADN et être révélateur de notre engagement. À La Factory, nous accueillons des artistes en résidence tout le long de l’année, des compagnies et artistes émergents et soutenons l’écriture des écritures contemporaines engagées autour des questions sociétales un peu fortes et politiques. Pour ce premier festival, lorsque nous nous sommes retournés sur nos différentes programmation, annuelles et des festivals off, la thématique féminine s’est imposée naturellement à nous, elle faisait sens car nous retrouvons celle-ci dans beaucoup de nos spectacles programmés.
Est-ce que vous avez la volonté de développer des rendez-vous “Festivals” ou temps forts, tout le long des saisons ?
L.R. : Oui. Nous allons essayer de développer deux ou trois thématiques qui seront des moments forts dans l’année qui nous singularisent et aussi de fédérer d’autres lieux d’Avignon afin de créer une certaine synergie.
Pour revenir à GIRL, GIRL, GIRL, pouvez-vous nous présenter en deux mots le festival ?
L.R. : Pour ce premier rendez-vous, nous faisons un focus sur la nouvelle scène musicale féminine, avec l’idée d’ouvrir la question de la place de la femme en danse et théâtre l’année prochaine.
Alice Dubois : Nous souhaitons vraiment questionner la place de la femme dans le spectacle vivant avec le festival. Nous ouvrons le festival avec La Cantatrice Chôme, un documentaire en deux parties sur la place des femmes techniciennes et musiciennes dans la musique. Des associations de la région seront présentes pour une discussion après diffusion du reportage. Nous ferons état des nombreuses initiatives qui sont mises en place depuis 2010. Ce sera une soirée de témoignages !
L.R. : Puis nous poursuivrons la soirée avec un DJ Set de Liberta, qui est originaire la région. Nous retrouverons Liberta en première partie de Petite Gueule, le samedi 8 avril, pour découvrir ses propres compositions.
Lize, Jëa et Petite Gueule sont à l’affiche du festival. Pouvez-vous nous les présenter ?
A.D. : Elles sont toutes artistes émergentes et qui plus est, deux d’entre elles sont présentes sur notre région. L’idée était de montrer que notre territoire regorge de talents féminins qui ont leur place dans la musique.
L.R. : Il y a une cohérence dans cette programmation. Nos artistes féminines représentent réellement notre engagement pour l’émergence. Lize, que l’on avait accueilli avec Jonathan Benisty, débute sa carrière solo ; Jëa a déjà un album à son actif et s’apprête à sortir son second opus et enfin Petite Gueule, avec sa belle énergie, que nous avons rencontré lors de notre fête au Délirium en juillet dernier.
L’idée est vraiment de s’intéresser à la place des femmes dans l’univers musical avec des artistes émergentes et toutes portent des valeurs qui sont les nôtres.
L’émergence semble réellement vous tenir à cœur…
L.R. : Oui et c’est un de nos engagements. Pour le Festival de cet été, à la Chapelle des Antonins, 3 demi-créneaux seront offerts à 3 compagnies qui viennent se frotter pour la première fois à Avignon. L’idée est que leur engagement soit à moindre frais pour ne pas les mettre en péril dès leur début de carrière.
Durant l’année, on retrouve à peu près 40% de compagnies qui sont dans l’émergence. Je rêve au développement d’un réseau dédié à l’émergence à travers la France qui serait une place forte pour des jeunes artistes.
Que pouvons-nous vous souhaiter pour ce premier rendez-vous ?
L.R. : On espère que tout va bien se passer et que le public va être au rendez-vous. Je tiens à remercier Aushopping Avignon Nord qui, dans le cadre de leur programme contre les discriminations, est un partenaire précieux pour ce festival, sans oublier Radio Raje et Le Délirium, bien entendu.
Avant de nous quitter, pourquoi avoir choisi GIRL, GIRL, GIRL ! pour titre ?
L.R. : C’est un clin d’œil à la chanson des Beatles, Girl !
Propos recueillis par Laurent Bourbousson
Générique
Girl, Girl, Girl ! Festival de la nouvelle scène féminine au Théâtre de l’Oulle, du 6 au 8 avril 2023.
Tarifs : Pass 3 jours : 25 euros / Prévente : soirée du 6 : 10,50 euros ; concert du 7 : 13,50 euros ; concert du 8 : 15,50 euros /
Détails et renseignements : site theatredeloulle.com
Le festival en musiques :