[ITW] Léa Guillec – Deraïdenz : des Souffrances de Job à la Géante
C’était le 8 mars dernier. Le public découvrait, en avant-première, Les Souffrances de Job d’Hanokh Levin, mis en scène par Léa Guillec, à Avignon, au Théâtre Benoît XII. En ce début juillet, nous avons rencontré la metteuse en scène. Même si le festival Off n’a pas lieu, vous aurez la chance de croiser la compagnie Deraïdenz dans les rues d’Avignon en juillet. Interview.
Le souvenir que vous gardez en tête lorsque vous découvrez la compagnie Deraïdenz est celui de l’univers singulier qui se dégage de leurs différentes propositions, qu’elles soient en déambulation ou en spectacle.
Leur dernière création, Les Souffrances de Job d’Hanokh Levin, est une des formes les plus spectaculaires que la compagnie compte. Créée le 8 mars dernier, soit une semaine avant le confinement, les Deraïdenz auraient dû la jouer durant le Off20 au théâtre de La Scierie. Mais, on ne va pas refaire l’histoire…
L’interview de Léa Guillec
Léa Guillec nous dévoile les coulisses de ce spectacle magistral qui sera à découvrir durant la Semaine d’art en octobre prochain. Et nous avons hâte.
On en profite également pour parler de cette période de confinement qui les a vu occuper le terrain. La compagnie a même eu l’idée de génie de participer au Défi 48h du Très court international festival et font partie des finalistes (la totalité des films est visible sur tresourt.com et Le bon goût du déclin de Léa Guillec et Zsilina Baptiste est à retrouver à la 57 min et 50s.).
Le public avignonnais aura la chance de les retrouver en déambulation avec leur Géante, en centre-ville et en extra-muros, à partir du samedi 4 juillet, de 18h à 19h.
[VU] Les Souffrances de Job
Coline Agard, Hugo Boulanger, Marion Gassin, Sarah Rieu, Rémy Salvador, Baptiste Zsilina forment la distribution épatante des Souffrances de Job d’Hanokh Levin. Léa Guillec semble ne s’être rien interdit dans la mise en scène et dans la direction des interprètes.
Les souffrances de Job est un spectacle jubilatoire qui interroge l’humain profondément. Quel est son rapport à la croyance ? , son rapport à autrui, à lui-même ? Jusqu’où la folie de l’Homme peut-elle aller ?
Autant de questions que font entendre les comédiens de ce jeu machiavélique orchestré par Léa Guillec.
Pour ce faire, la metteuse en scène a eu l’idée ingénieuse de bousculer les codes de la représentation en souhaitant faire participer le public, lors de son entrée en salle. C’est à lui de désigner l’interprète qui endossera le rôle de Job ! C’est alors autant de combinaisons possibles et inimaginables de rôles à jouer pour l’ensemble de la distribution qui apparaissent. Et ce choix qui paraît anodin au départ est finalement lourd de sens de par son rapport au sujet de la pièce.
À la résonance que procure le texte viennent s’ajouter les images produites par les comédiens et marionnettes, la musique de Baptiste Zsilina et les lumières de Loris Lallouette pour faire de ces souffrances un spectacle total.
Avec cette création, les Deraïdenz affirment leur univers, comme si on pouvait encore en douter, grandissent et signent un spectacle magistral qui sera à découvrir en octobre prochain durant la Semaine d’art.
Les souffrances de Job a été vu le 8 mars 2020 en avant-première. À découvrir du 26 au 31 octobre, à La Scierie. Renseignements : ici.
Crédit photos : Serge Gutwirth.
Laurent Bourbousson
Portait de Léa Guillec ©Yann Masera
Infos
La Compagnie Deraïdenz est à suivre sur Facebook et sur leur site.
La compagnie sur ouvert aux publics : ici, là