Le festival d’Avignon n’aura pas lieu : la Compagnie Deraïdenz répond à nos questions
Alors que les annonces d’annulation de festivals tombent en cascade depuis hier soir, suite à l’allocution du Président de la République, Ouvert aux publics donne la parole aux compagnies qui devaient venir présenter leur spectacle durant le mois de juillet à Avignon.
La Compagnie Deraïdenz devait présenter, à La Scierie, le très réussi Les Souffrances de Job de Hanokh Levin, que nous avions vu lors de son avant-première le dimanche 8 mars. Léa Guillec, metteuse en scène et comédienne, répond à nos questions.
Alors que vous deviez participer au Festival Off en juillet, dans quel état d’esprit êtes-vous, aujourd’hui, après l’annonce de sa suspension ?
Nous commencions à nous en douter et à anticiper le pire.
Nous sommes néanmoins sous le choc, la sensation d’être vidés.
Voilà déjà trois Festivals menés par la compagnie, le quatrième prévoyait d’être mémorable. En tant que compagnie avignonnaise, notre rythme de travail évolue en fonction du Festival, l’horloge vient d’éclater.
Avec ce non festival, quel va être l’impact économique sur votre compagnie ?
Difficile d’estimer cela, beaucoup de paramètres entrent en jeu. Nous souhaitons nous focaliser vraiment sur l’artistique et l’humain à cet instant.
La visibilité qu’offre Avignon est importante pour les compagnies. Avez-vous imaginer un dispositif afin d’être visible aux yeux des programmateurs ?
Oui, c’est un gros point noir en effet. Pour l’instant, non, nous restons attentifs aux dispositifs et initiatives qui voient le jour.
Merci de nous prévenir d’ailleurs, si jamais tu es au fait d’un moyen de se rendre visibles, on prend !
On imagine peut-être proposer quelque chose de poétique, en rue, pour cet été.
Propos recueillis par Laurent Bourbousson
Photo : Les Souffrances de Job ©Serge Gutwirth
La compagnie Deraïdenz sur le site : retour sur le spectacle Nyctalopes.