[ITW #OFF18] : Camille Broquet pour On dirait ton père
Camille Broquet et Marion Pouvreau ont co-écrit la pièce On dirait ton père, une comédie sur la relation parents-enfants. Interview de Camille Broquet.
Vous serez durant ce mois du juillet à Avignon pour On dirait ton père, pièce au sujet universel, celui de la relation parent-enfant.
C’est un projet que nous portons à deux : Marion Pouvreau et moi-même. Nous sommes trentenaires, et nous nous sommes rendus compte que ce sujet précis était assez universel, les parents conditionnent la vie de leur enfant toute leur vie ! Parfois, on se dit que l’on aurait dû prendre telle ou telle décision et que cela ne s’est pas fait car nous avons suivi l’avis des parents. Ce que l’on essaie de dire est que la vie est liée à ceci et on pose la question du libre arbitre dans les choix que l’on fait.
Pourquoi avoir écrit le texte à 2 ?
Avec Marion, nous nous sommes rencontrées au Cours Florent. Nous avons eu une grande discussion sur notre passion du théâtre et on se trouvait être dans une situation similaire, celle où les parents ne comprennent pas forcément cette passion et le fait de vouloir devenir comédienne professionnelle. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire. Nous nous sommes lancées dans l’écriture de ce projet à travers 3 chemins de vie très différents car cette relation parent-enfant touche tout le monde. Ce sont 3 familles que l’on convoque sur le plateau..
Sur l’affiche, 3 couleurs sont présentes. Cela symbolise donc les familles…
Oui, tout à fait. Nous avons créé des repères car nous jouons les rôles des enfants et des parents. Ce sont des couleurs primaires car on revient à la base de tout, c’est-à-dire de l’éducation. Le bleu pour Alexis Gourret qui joue Ted, là nous sommes restés dans le stéréotype que le bleu est pour les garçons ! Pour Marion, qui joue le rôle de Léa, le rouge car la violence et l’exigence font partie de sa vie, et pour moi, le jaune car j’interprète un personnage un peu en retrait, caché.
Dans votre dossier de presse, on peut lire que le regard extérieur est l’apport de la science.
Nous avions un parti pris scientifique au départ car nous disions que tout était dans les chromosomes. Nous avons modifié le personnage scientifique comme quelqu’un qui serait dans l’au-delà. Dire non aux parents, cela s’inscrit dans un parcours qui dépasse la génétique !
Thibault Martel vous a rejoint dans cette nouvelle aventure.
Thibault est venu nous voir l’année dernière à Avignon. Il vient de la comédie à succès, du divertissement et avait envie de mener un projet avec, peut-être, plus de fond. Il nous a fait travailler sur l’apport de la comédie, la partie drôle du texte, et à creuser le fond car nous sommes là pour donner une réponse à ce bagage familial. Il nous a aidé à la fois appuyer le rire quand c’est drôle et faire entendre le message. C’est une belle rencontre car il a très vite compris où nous voulions aller.
Avez-vous l’impression de jouer la même pièce ?
Non, même si le texte n’a pas trop bougé. Nous avons l’impression d’être plus clairs. Ai début du projet, nous n’étions que tous les 3. Avec l’arrivée de Thibault, nous nous sommes ouverts à d’autres propositions. Et Thibault, qui va être papa en juillet, nous à permis de modifier beaucoup de choses.
Vous venez du one-woman show. De vous retrouver à 3 sur scène, que ressentez-vous ?
C’est un plaisir fou. Jouer toute seule est très sympa, mais partager est quelque chose qui me plaît énormément. C’est un travail collectif et c’est un grand bonheur pour moi. Il y a de nous 3 sur scène et cela me change, me fait du bien.
Propos recueillis par Laurent Bourbousson
On dirait ton père, de Camille Broquet et Marion Pouvreau | Mise en scène Thibault Martel assisté de Thomas Lempire | Interprètes Camille Broquet, Alexis Gourret, Marion Pouvreau
Du 6 au 29 juillet au Théâtre de la Tâche d’encre, à 13h00. Renseignements ici.