OFF21 : Le petit Cabaret Chagall, une pépite pour débuter la journée
La compagnie La Locomotive transpose en mouvements et en chansons l’univers de Chagall. Un émerveillement.
Il y a d’abord une voix qui dit des éléments d’un tableau. Un homme, un clocher, une cheminée, une femme et des personnes avec des ailes dans le dos et encore bien d’autres choses, paroles qui ne sont pas sans rappeler Comment faire le portrait d’un oiseau de Jacques Prévert.
Puis il y a le mouvement, l’écriture chorégraphique précise de Yan Giraldou, d’Amélie Port et d’Anne-Cécile Pic-Savary qui vient donner corps aux mots.
Il y a ensuite les couleurs, celles éclatantes des tableaux de Chagall qui viennent mettre en lumière nos deux parfaits interprètes. Il y a également la musique composée par Jonathan Soucasse qui rend l’ensemble cohérent. Et enfin, la voix d’Anne-Cécile Pic-Savary qui chante les toiles du maître.
Le petit Cabaret Chagall est une réussite en tout point de vue. De par la danse en premier lieu, puisqu’il s’agit d’un spectacle de danse avant tout, puis par le fait d’avoir relever le défi de transposer un univers pictural sans renfort d’images vidéos.
Les chansons interprétées en direct par Anne-Cécile Pic-Savary font naître à nouveau la beauté des comédies musicales (on pense alors fortement à Émilie Jolie !). Et Yan Giraldou, en parfait Maître de Cérémonie, devient l’alchimiste de ce rêve éveillé.
La compagnie La Locomotive signe ici une pépite, celle qui est précieuse et dont on a la joie de posséder le temps d’une représentation. Le défi est plus que réussi et les enfants, présents ce matin-là, partirent les yeux étincelants de bonheur, tout comme les grands.
Laurent Bourbousson
Crédit Photo : ©La Locomotive
Générique
Le Petit Cabaret Chagall à voir jusqu’au 29 juillet au Théâtre Golovine.
Le site de la compagnie.
Concepteur, chorégraphe : Yan Giraldou en collaboration avec Amélie Port et Anne-Cécile Pic-Savary – Interprètes : Yan Giraldou, Anne-Céline Pic-Savary – Textes et mélodie : Anne-Céline Pic-Savary – Compositeur : Jonathan Soucasse, inspiré d’Amadeus Mozart