Le Billet de Francis : Israel Galván fait sa Fiesta
Francis Braun a adoré Israel Galván et nous le fait savoir. #FDA17
ISRAEL GALVAN a la liberté des artistes qui ne se préoccupent pas des lois et des contraintes. Sa folie le fait descendre toutes les marches de la Cour… il titube, frappe le sol pour apprivoiser l’immense plateau. Il fait des gestes désordonnés qui rendent IMMENSE sa présence. Autour de moi on sentait que les spectateurs n’accrochaient pas. Plus il avançait avec ses danseurs et ses musiciens plus il était fascinant. Perché très très haut.
Plus les gens quittaient la représentation plus ce qu’il faisait était intense et déjanté. Incroyable liberté fougueuse, religieuse, libre et hystérique. Il est où on ne l’attend pas et autour de lui, des mecs en jogging qui » flamenquent » avec la passion de mille chevaux en liberté.
Israël Galvanisé !!!! Non ISRAEL GALVAN. Seul contre les traditions du Flamenco. Ceux qui s’attendaient à une représentation traditionnelle sont sortis en colère. Il bouscule tous les critères. Il avance à reculons avec force folle et détermination. Il impose sa gestuelle contenue. Il explose de sa fougueuse violence. Dérangeante posture à l’inverse de ce que l’on peut s’attendre. Ses musiciens, chanteurs et danseurs ne sont pas là pour être uniquement de simples figurants. Ils font partie intégrante du spectacle. Jogging ou torse nu, ils dérangent par leurs talents. Vous dire que j’ai vraiment beaucoup aimé. . Une représentation haut perchée. Dérangeante. Bousculante. J’ai bien aimé que les gens s’en aillent. .Ça prouve peut être que la division est source de passion.
La Fiesta n’est pas qu’une transgression. C’est une immense liberté. C’est comme si les carcans n’étaient plus verrouillés. C’est physique et jouissif. C’est le corps dans tous ces états, ce sont toutes les musiques mélangées, c’est un melting pot sans frontières.
Francis Braun
Photo : Israel Galván au moment des saluts ©Francis Braun