Le retour en images de Thomas Bohl sur le Festival Les Hivernales

14 mars 2018 /// Les retours
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En 2016, nous étions assis l’un à côté de l’autre pour la proposition du chorégraphe Georges Appaix, Vers un protocole de conversation. S’en est suivi une interview que vous pouvez redécouvrir ici. Cette année, nous avons eu envie d’avoir son regard sur la 40ème édition du festival Les Hivernales. C’est le retour en images et en mots de Thomas Bohl.

Une image à sauver ?
Celle de Sylvain et Charlie Bouillet pour Des gestes blancs à la Chapelle des Pénitents blancs.
Parce que Sylvain est mon ami.
Parce que Charlie et mes filles s’invitent pour les anniversaires et que l’on a eu la chance de participer aux ateliers de recherche « Pères-Enfants » menés en parallèle à l’écriture de ce spectacle…
Mais aussi parce que l’image est belle, prise « à la sauvette », juste avant la représentation. Enfin, parce qu’au delà de cette image, c’est tout un monde qui me parle… Un monde sensible… Un équilibre fragile…

Le spectacle qui a permis de faire des photos pures, à savoir la belle photo ?
Murmuration de Rachid Ouramdane à la Fabrica.
Un plateau nu et blanc, le fond noir nu aussi et tous ces danseurs en costumes rouges.
Ils et elles courent, se croisent, se recroisent, s’enlacent puis se relâchent… La musique est forte, je ne risque pas de déranger mes voisins, les danseurs non plus… C’est le dernier spectacle de cette 40ème édition et c’est beau… je m’amuse… temps de pose, cadrages, compositions…
En rentrant, je découvre mes images… j’ai bien travaillé… ils ont bien dansé !!!!

Une photographie à raconter ? 
Étude(s) de chute(s) par Michaël Allibert et Jérôme Grivel à la collection Lambert.
Pas vraiment spécialiste de l’art contemporain, j’ai eu la chance d’accompagner une classe de lycéens à l’exposition de Djamel Tatah. J’y apprenais alors que ces personnages peints les uns à côté des autres étaient des muristes, ou encore des hittistes, c’est à dire ces jeunes chômeurs qui restent adossés aux murs des jours entiers.
Face au premier d’entre eux, allongé au sol, tombé par terre, Michaêl Allibert est dans sa performance. Il est là, depuis de longues minutes, et ne bouge pas, ne bouge plus.
Les spectateurs viennent voir, s’interrogent, réagissent puis poursuivent la visite…
Et c’est à ce moment que tout prend sens pour moi, que je me fabrique mon histoire.
Les muristes et Michael Allibert, symboles de ce que (de ceux que) l’on ne veut pas voir… Ou enfin si… Voir… un peu… mais pas trop regarder.
Les passants seront donc en mouvement… car à vrai dire ce sont eux qui disparaissent… les autres restent là / las.

Le visage d’un danseur ?
Celui de Daniel Larrieu.
Émouvant au théâtre Golovine lors de Avenir.
Souriant ici au milieu de ses danseurs juste avant Littéral à Benoît XII.

Le visage d’une danseuse ?
Celui de Léa Lansade.
Je l’ai reconnue au premier coup d’oeil en la voyant sur le plateau de Littéral.
Souvenir d’un moment de danse partagé en tête à tête à la collection Lambert l’année précédente lors d’Au delà de l’absence de Sébastien Ly.

 

Photographies de Thomas Bohl. Portrait de Thomas Bohl par Thomas Bohl sur ferrotype.
Retrouvez ses actualités sur son site.

Le festival Les Hivernales du CDCN Avignon s’est déroulé du 2 février au 3 mars 2018.

 

 

 

 

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