Montpellier Danse 19 : Merce Cunningham et les autres

28 mars 2019 /// Les retours
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On revient sur la conférence de presse donnée par Jean-Paul Montanari pour la 39éme édition du Festival Montpellier Danse, qui se déroulera du 22 juin au 6 juillet 2019. En trois chapitres, il a évoqué le festival : des grandes signatures, Merce Cunningham et les inventions et nouveautés.

En guise d’introduction à la présentation de la programmation, Jean-Paul Montanari, directeur de Montpellier Danse et de l’Agora, cité internationale de la danse, a partagé son étonnement particulier concernant celle-ci : « elle a été facile à faire et je la trouve étonnante ». Si on retient les grandes signatures qui ponctuent les 15 jours du festival, il n’en demeure pas moins que la journée hommage à Merce Cunningham et l’héritage américain de la danse donne une tonalité particulière à cette édition.

Merce et l’héritage de la danse américaine

Design : Les produits de l’épicerie
Photo de Merce Cunningham : Peter Brogden

Le 26 juin, Montpellier Danse battra au rythme du souvenir de Merce Cunningham qui aurait eu 100 ans, en avril dernier. Projections et spectacles célèbreront l’héritage de celui qui a façonné et modifié le paysage de la danse contemporaine et qui a marqué l’histoire de la danse américaine. Ashley Chen, dernier danseur engagé par l’illustre chorégraphe, s’emparera de deux principes fondamentaux chez le duo Cage-Cunningham, à savoir l’autonomie des champs artistiques et l’utilisation de systèmes de hasard, pour Chance, Space & Time. Trevor Carlson, homme de confiance de Merce, et Ferran Carvajal présenteront, pour la première fois en France, Not a moment too soon. On doit au Ballet de l’Opéra de Lyon de finir beauté cette journée avec la présentation de Summesrpace (1958) et Exchange (1978).
La danse américaine comme précurseuse semble être un souvenir. Cela peut paraître étonnant au regard de l’histoire de la danse contemporaine. Il n’en demeure pas moins que, si peu de chorégraphes nous parviennent des Etats-Unis, l’histoire de cette danse se poursuit aujourd’hui avec, notamment, la Stephen Petronio Company présente sur le festival. Miguel Gutierrez interrogera cet héritage avec This bridge called my ass.
L’héritage sera aussi en questionnement chez la chorégraphe Anne Collod qui mène un travail sur les avant-gardes. Son projet Moving Alternativesréinterprétations d’œuvres de Ruth Saint-Denis et Ted Shawn a de quoi susciter un vif intérêt.

Les grandes signatures

William Forsythe A Quiet Evening of Dance SWT, Seventeen Twenty One Dancers

Ils sont au nombre de 6 à faire partie de ce chapitre : Christian Rizzo, William Forsythe, Angelin Preljocaj, la compagnie Peeping Tom, Boris Charmatz et Anne Theresa de Keersmaeker.
une maison, du directeur ICI – Centre Chorégraphique national Montpellier – Occitanie, Christian Rizzo, ouvrira donc le festival. Il est à noter que cette création est le fruit d’une coproduction et d’un accueil avec le Printemps des Comédiens, festival incontournable de la création en juin à Montpellier. Cette édition marquera le retour du chorégraphe William Forsythe à la danse écrite, cela ne peut que mettre en joie. On doit à Jean-Paul Montanari, sa première venue au Festival en 1988, à l’Opéra Comédie, lieu où se tiendra la représentation de A quiet Evening of Dance, pièce pour 7 interprètes.
Angelin Preljocaj présentera Winterreise avec 12 interprètes, commande de La Scala de Milan. À noter que le chorégraphe a débuté un travail avec des détenus de la prison des Baumettes II. 2 jours de représentation sont prévus, le 24 et 25 juin (horaires à venir).
Boris Charmatz et son infini convieront le public à prendre place dans un théâtre éphémère dans la Cour de l’Agora. La pièce regroupe une belle distribution : Regis Badel, Raphaëlle Delaunay, Maud le Pladec, Solène Wachter, Fabrice Mazliah et Boris Charmatz. Les Peeping Tom seront, pour la première fois, au Festival. Ils verront leur première pièce, 31 rue Vandenbraden, interprétée par le Ballet de l’Opéra de Lyon. Enfin, le grande Anne Teresa de Keersmaeker poursuit sa recherche sur Bach avec Les six concertos brandebourgeois.

Les inventions et nouveautés

Monument 0.5 ©Ursula Kaufmann Boglàrka Börcsök

Amala Dianor sera présent dans la cour de l’Agora pour The falling Stardust, pièce pour 9 danseurs issus de la danse classique. Camille Boitel nous a laissé un souvenir mémorable avec L’Homme De Hus. Avec Sève Bernard, ils proposeront (ma, aïda…) et convoqueront la poésie que nous lui connaissons. Mithkal Alzghair, qui avait remporté le 1er prix au concours Danse élargie pour Déplacement, poursuit son travail sur le corps contraint, empêché dans ses mouvements. We are not going back est sa troisième création. Le festival Montpellier Danse sera l’occasion unique, à l’instant où sont écrites ces lignes, pour découvrir The Quiet de Jefta van Dinther. Avec Eszter Salomon et Boglarka Börcsök, c’est la figure de l’artiste avant-garde Valeska Gert que l’on rencontrera avec Monument 0.5. Venue de la scène canadienne, Dana Michel présentera Cutlass Spring. Une occasion de découvrir cette performeuse en France. Kader Attou et le N.I.D. Epsedance seront présents dans les villes de la métropole. Le chorégraphe a transmis à 14 danseurs issus de la formation des extraits de The Roots.
Le tour d’horizon ne serait pas complet si nous n’évoquerions pas les Grandes leçons de Danse à suivre dans différents lieux de Montpellier, les projections dans les médiathèques ainsi que les ateliers à l’Agora. Voilà qui est fait.

Laurent Bourbousson

Locations ouvertes depuis le 25 mars 2019.
Dates des spectacles à retrouver sur le site Montpellier Danse

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